Une délégation de Salvadoriens, accompagnée de personnes du Secours populaire, dont Gilbert Vidal, le président de l’antenne d’Agen, est venue au lycée mardi 01 décembre. Ester Valle, le jeune responsable de la coopérative agricole de Comasagua, une agricultrice très impliquée et Jean-Michel Fouillade, représentant du Secours populaire au Salvador, ont répondu aux questions des lycéens engagés dans le projet de solidarité internationale. Une rencontre riche en informations et en émotions.

M. Vidal, président du Secours Populaire d’Agen (à droite sur la photo) avec la délégation Salvadorienne
Un quotidien difficile
Les conditions de vie sont très dures : tous les travaux des champs se font à la main, avec un climat de plus en plus aride et une saison des pluies plus courte mais très violente. Les gens de la campagne sont très pauvres, ils n’ont pas l’eau courante, les plus chanceux ont une seule ampoule électrique dans leur maison. Avant le développement du projet « paniers paysans », ils se nourrissaient exclusivement de maïs et de haricots rouges. Les routes sont des pistes de terre, la seule route goudronnée relie les deux plus grandes villes du pays (San Salvador et Santa Ana), mais elle n’est pas non plus en bon état.
L’école n’est pas obligatoire …
Les écoles (de la primaire au collège) sont trop petites pour accueillir tous les enfants : les élèves doivent s’entasser à 50 dans une salle. Par manque de place, les plus petits sont cours le matin et les plus vieux l’après-midi. Les vacances scolaires sont prévues en fonction de la récolte du café : pendant les vacances, beaucoup d’enfants travaillent dans les champs ! Mais certains n’ont pas la chance d’aller à l’école : dès 7 ans, ils travaillent avec leurs parents . Seuls les plus jeunes et les plus légers peuvent récolter le café qui est cultivé sur les pentes très abruptes des volcans !
Poursuivre ses études en lycée est compliqué pour les jeunes de la campagne : il faut faire de longues heures de trajet en bus et souvent, quand les conditions météo ne sont pas bonnes, finir la route à pied…
Un projet porté par les femmes et les hommes
Dans cette société matriarcale*, le Secours populaire a fait appel aux femmes pour développer le projet « Paniers paysans ». Les hommes, d’abord en retrait et méfiants, se sont peu à peu impliqués quand ils on vu que cela fonctionnait. En effet, les familles engagées dans ce développement de l’agriculture biologique ont vu leurs revenus passer de 50 à 250 $ et leurs conditions de vie se sont nettement améliorées. L’alimentation a été diversifiée, avec l’introduction de nombreux légumes, et la santé des paysans est bien meilleure.
Article écrit par des élèves engagés dans le projet Solidarité Salvador (Laurent, 2° TCI; Florent et Romain, 1° EEEC; Pierre, 1° TCI)
*Société matriarcale: où la mère est chef de famille